Jachère capillaire et fin des confinements : les français.es devront de nouveau débroussailler les grizzlis pour cet été ?
Enquête sur l’impact des confinements sur l’hygiène et les pratiques capillaires des Français(es). Les confinements n’ont pas été favorables à la vente de produits capillaires, laissant penser que les poils ont une longue et belle vie durant ces multiples périodes d’isolement. Le retour à la vie sociale leur sera-t-elle fatale ?
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Pas uniquement un point dans la main...
Suite à l’effondrement des ventes de shampoing lors du premier confinement, la marque de cosmétiques solides Unbottled a souhaité mesurer l’impact que les confinements et couvre-feux successifs avaient pu avoir durablement sur l’hygiène et les pratiques capillaires des Français(es). Réalisé par l’Ifop auprès d’un échantillon de 2 000 personnes, cette enquête montre que de nombreux Français(es) n’ont toujours pas renoué avec leurs habitudes pré-Covid, marquant en cela l’accélération de comportements préexistantes portés par deux grandes tendances : d’une part un certain affranchissement des diktats esthétiques pesant notamment sur le gent féminine, d’autre part une préoccupation environnementale grandissante qui amène à reconsidérer le type de produits à faire entrer dans sa salle de bain.
Ce qu’il faut retenir de cette enquête
- Cette étude met en lumière un relâchement durable de la population en matière de lavage quotidien du corps et du visage : à peine 63% des Français pratiquent quotidiennement une toilette complète actuellement, contre 76% avant l’éclatement de la crise.
- L’impact des confinements sur l’hygiène capillaire est plus limité mais quand même significatif si l’on juge par la proportion de Françaises se lavant désormais les cheveux moins de trois fois par semaines : 37% en avril 2021, contre 32% en octobre 2020 et 30% en février 2020.
- Et lorsqu’on leur demande d’évaluer de manière subjective leur fréquence de lavage des cheveux par rapport au premier confinement, l’impact des confinements se fait ressortir surtout auprès des jeunes : 27% des femmes de moins de 25 ans ont l’impression de se les laver à une « fréquence moins importante » qu’il y a un an.
- Cette tendance s’accompagne d’un affranchissement des normes esthétiques d’ordre capillaire. En effet, les injonctions capillaires sont principalement le fait des hommes qui sont systématiquement plus critiques que les femmes dans leurs jugements sur la chevelure féminine : près d’1 homme sur 2 pensent que « les femmes sont plus belles quand elles lissent ou font un brushing à leurs cheveux » (+ 13 points par rapport aux femmes) et 31% « qu’une femme qui a les cheveux courts est moins féminine qu’une femme qui a les cheveux longs ».
- Mais les femmes de moins de 35 ans, dans une dynamique de body positivism, participent d’une désacralisation de l’allure capillaire puisqu’elles sont très peu à véhiculer ces clichés et sont les plus ferventes pratiquantes du low poo (21%, soit 12 points de plus chez les 35 ans et plus).
- Il existe deux types de motivations à la pratique du No Poo. D’abord les motivations « pour soi » davantage l’apanage des femmes de moins de 35 ans : améliorer la qualité de ses cheveux (50%), avoir des cheveux plus forts (40%), puis les motivations « pour autrui », plutôt mobilisées par les 35 ans et plus, comme la composition chimique des produits capillaires (49%), la cause animale (35%), ou la limitation des flacons plastiques (28%).
- De nombreux Français et Françaises ont déjà fait entrer des produits solides dans leur salle de bain, contribuant ainsi à la réduction du plastique et à une ébauche de salle de bain zéro déchet. Ainsi 45% des Français utilisent actuellement un savon solide pour le corps, 42% un savon solide pour le visage et 30% du déodorant solide.
- D’autres produits de la salle de bain zéro déchet ne sont pas encore totalement entrés dans les mœurs mais intéressent une part non négligeable de Français : 26% ont l’intention d’utiliser une brosse à dents en bois ou en bambou, 18% ont l’intention d’utiliser un shampoing solide et 17% du dentifrice solide.
L’adresse originale de cet article est https://www.statsalacon.com/sante-1...
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