Dans cette maison-serre, un architecte et sa famille vivent en autonomie
Publié le par à 0 h 0
"En ce moment, alors qu’il fait 10 degrés dehors, il fait entre 22 et 24 degrés dans notre jardin. C’est très agréable !" En janvier, Koen Vandewalle, sa femme et ses cinq enfants se sont installés dans leur nouvelle "maison-serre" à Rekkem, à la frontière franco-belge, près de Lille. Pas exactement sous les tropiques, mais lui et sa famille comptent bien y vivre toute l’année en tee-shirt.
Architecte, Koan Vandewalle s’est construit cette maison sous une serre en verre pour bénéficier d’un micro-climat pendant au moins 9 mois de l’année. L’habitation se veut aussi autosuffisante en énergie, en eau, et très connectée à la nature.
Un concept né en Suède, qui se développe dans d’autres pays, aux Pays-Bas, et désormais en Belgique.
"S’il fait trop chaud, le toit de la serre peut s’ouvrir. Nous avons aussi quatre grandes portes coulissantes et un puits canadien qui permet de faire circuler de l’air froid venant du sol", explique l’architecte.
Les 72 panneaux solaires intégrés à l’ossature de la serre doivent aussi pouvoir couvrir les besoins en eau chaude et en électricité du foyer. C’est du moins ce qu’espère la famille Vanderwalle. Car la maison est encore en période de test, durant laquelle la famille va mesurer précisément sa consommation énergétique. Pour l’instant, elle reste reliée au réseau, "au cas où".
Se reconnecter à la nature, voila l’idée qui a poussé la famille à se lancer dans ce projet. La serre permet d’avoir une ouverture totale sur l’environnement extérieur. La véranda abrite aussi un jardin avec une terrasse, où les habitants peuvent se prélasser, un bassin de baignade et un potager. Bref, la véranda devient une pièce à vivre à part entière.
"Sous la serre, nous pouvons cultiver des herbes aromatiques, des légumes et plus spécifiquement des plantes qui ont besoin de chaleur comme des oliviers, des figuiers ou des vignes. À l’extérieur de la serre nous aurons un jardin potager en permaculture. Nous allons essayer d’aller le plus loin possible vers l’autonomie alimentaire", développe l’architecte belge.
"Pour le moment nous n’avons vu que des avantages à vivre dans cette maison. Les enfants en sont très fiers. Nous sommes beaucoup plus souvent dans le jardin", précise à We Demain Koen Vandewalle.
Mais il prévient : le prix d’une telle construction est environ 30 % plus élevé que celui d’une maison traditionnelle. Elle nécessite également plus de terrain et d’espace.
"On a fait le calcul, le prix sera amorti dans 12 ou 15 ans, car nous ne payons plus de factures", précise Koen Vandewalle.
Fort de cette expérience personnelle, l’architecte propose dorénavant son expertise aux particuliers ou aux entreprises qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure. Lui et sa femme organisent également des portes ouvertes de temps à autre pour faire découvrir leur maison aux curieux.
"Nous avons construit notre maison pour montrer que c’était faisable, à la campagne comme en ville", explique-t-il.
L’architecte a reçu de nombreuses demandes et quelques projets sont déjà en cours de construction en Belgique.
🔍 Avis & notations
Aucun avis