Perte d’audition chez les seniors : que faire ? Quelles solutions ? Quels prix ?

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Avec l’âge, entendre devient souvent plus difficile. On parle de presbyacousie, une baisse progressive de l’audition liée au vieillissement. Détails

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Perte d’audition chez les seniors : que faire, quelles solutions, quels prix

Avec l’âge, entendre devient souvent plus difficile. On parle de presbyacousie, une baisse progressive de l’audition liée au vieillissement. Ce trouble est très fréquent, mais il n’est ni anodin ni inéluctable : il existe des solutions efficaces pour mieux entendre, préserver l’autonomie et la vie sociale.

Comment reconnaître une perte d’audition ?

 Vous faites souvent répéter, surtout en milieu bruyant (restaurant, réunion de famille).
 Les voix semblent « avalées » ou mal articulées, les sons aigus (voix féminines, enfants) sont moins clairs.
 La télévision est trop forte pour l’entourage.
 Vous entendez, mais vous comprenez moins bien les mots.
 Présence possible d’acouphènes (bourdonnements, sifflements).
 La fatigue augmente après des conversations longues (effort d’écoute).
 Parfois une oreille entend moins bien que l’autre.

Causes fréquentes

 Presbyacousie (usure naturelle de l’oreille interne).
 Bouchon de cérumen, otites, perforation du tympan (causes « conductives », souvent réversibles).
 Exposition au bruit (musique forte, bricolage).
 Ototoxicité de certains médicaments (à évaluer avec le médecin).
 Otosclérose, maladies de l’oreille, traumatismes.

Quand consulter en urgence ?

 Baisse brutale d’une oreille (en heures ou jours).
 Baisse avec vertiges intenses, douleurs vives ou écoulement.
 Ces situations nécessitent un avis ORL rapide (idéalement sous 24–48 h).

Que faire, étape par étape ?

  1. Parlez-en à votre médecin traitant : Il examine, retire si besoin un bouchon de cérumen, vérifie vos médicaments et vous oriente vers un ORL pour un bilan complet si nécessaire.
  2. Consultez un ORL : Audiogramme tonal et vocal pour mesurer précisément l’audition et le type de perte (neurosensorielle, conductive, mixte). L’ORL propose un traitement (médical ou chirurgical) si une cause curable est identifiée, ou prescrit un appareillage auditif si indiqué.
  3. Essayez des aides auditives chez un audioprothésiste : Choix du modèle en fonction de votre audition, de votre dextérité, de vos attentes et de votre budget. Réglages personnalisés et période d’essai (au moins 30 jours en pratique). Suivi régulier pour optimiser les réglages et l’adaptation.
  4. En parallèle, adoptez de bons réflexes : Réduire le bruit de fond (éteindre la TV pendant une conversation, choisir un coin calme au restaurant). Regarder le visage de l’interlocuteur, parler face à face, articuler. Faire répéter autrement (« Peux-tu reformuler ? ») plutôt que faire répéter plus fort. Activer les sous-titres de la TV, utiliser le haut-parleur du téléphone.

Solutions disponibles

Solutions médicales
 Traitements des causes réversibles : extraction de cérumen, traitement d’otite, ajustement de médicaments ototoxiques.
 Chirurgie selon cas (ex. otosclérose).
 En cas de surdité brusque : corticothérapie rapide (décision ORL).

Aides auditives (appareils)
 Types principaux :
 Contour d’oreille classique (BTE) : robuste, facile à manipuler.
 Contour avec écouteur déporté (RIC/RITE) : discret, très courant, bonne qualité sonore.
 Intra-auriculaire (ITE/CIC) : très discret, demande un conduit auditif adapté et une bonne dextérité.
 Fonctions utiles :
 Réduction du bruit et microphones directionnels pour mieux comprendre dans le brouhaha.
 Connectivité Bluetooth (téléphone, TV), appels mains libres.
 Rechargeables (plus de piles à changer).
 Programmes automatiques (restaurant, rue, musique), géolocalisation de réglages.
 Processus d’adaptation :
 Essai progressif (quelques heures par jour au début), réglages affinés sur plusieurs rendez-vous.
 Rééducation de l’écoute possible avec un orthophoniste pour accélérer l’adaptation.

Autres dispositifs et aides

 Accessoires : microphones déportés (pour entendre un interlocuteur à distance), adaptateurs TV, télécommandes, applications de transcription sur smartphone.
 Protections auditives sur mesure pour conserver le reste d’audition en cas d’exposition au bruit.
 Implants (sur avis spécialisé) :
 Implant cochléaire : pour pertes sévères à profondes quand l’aide auditive n’apporte plus assez. Prise en charge hospitalière.
 Implant à ancrage osseux (BAHA) : pour surdités conductives/mixtes spécifiques.
 Amplificateurs d’écoute non médicaux : utiles ponctuellement, mais ils ne remplacent pas une aide auditive adaptée et réglée sur mesure.

Rééducation et accompagnement

 Orthophonie : entraînement à l’écoute, à la lecture labiale, stratégies de communication ; remboursée sur prescription.
 Groupes de parole, associations de malentendants : conseils pratiques, soutien moral.
 Aménagement du domicile : sonnette lumineuse, réveil vibrant, téléphone amplifié.

Combien ça coûte ? Prix et remboursements (France, repères 2025)

Consultations et examens
 Médecin traitant : environ 26–30 € ; remboursement Sécurité sociale 70% du tarif conventionné, le reste souvent couvert par la complémentaire.
 ORL : environ 30–60 € selon secteur ; base de remboursement 70% du tarif Sécu.
 Audiogramme chez l’ORL : inclus dans la consultation.
 Dépistages chez l’audioprothésiste : souvent gratuits.

Aides auditives

 Dispositifs « 100% Santé » (classe I) :
 Prix plafonné à 950 € TTC par oreille (appareil + services sur 4 ans).
 Si vous avez une complémentaire dite « responsable », reste à charge 0 €.
 Base Sécurité sociale : 400 € par oreille, complétée par la mutuelle.
 Dispositifs de « classe II » (libre prix) :
 Environ 1 000 à 3 000 € par oreille selon performances, marque, options (Bluetooth, recharge, anti-bruit avancé).
 Remboursement : même base Sécu (400 € par oreille) ; la mutuelle prend en charge une partie variable ; le reste à charge typique va de quelques centaines à plus de 1 500 € par oreille selon votre contrat.
 Services inclus :
 Période d’essai (au moins 30 jours), réglages, suivis illimités en général, garantie et entretien sur 4 ans.
 Renouvellement pris en charge au bout de 4 ans.
 Consommables et accessoires :
 Batteries : 30–80 € par an si non rechargeable.
 Appareils rechargeables : pas de piles ; remplacement des accus après 3–5 ans (coût variable).
 Embouts, filtres : quelques euros par mois.
 Accessoires : micro déporté 150–500 €, adaptateur TV 100–300 €, télécommande 50–200 €.
 Réparations et assurances :
 Garantie 4 ans incluse ; assurance perte/vol parfois proposée (optionnelle) avec franchise.

Implants

 Implant cochléaire : coût élevé mais prise en charge quasi intégrale dans le cadre hospitalier si indications remplies (dispositif, chirurgie, réglages).
 Implant à ancrage osseux : part importante prise en charge ; reste à charge variable selon complémentaire.

Aides financières et droits

 Si vous avez peu ou pas de complémentaire, renseignez-vous auprès de votre caisse (CMU-C/Complémentaire santé solidaire), de votre mutuelle et de la MDPH pour d’éventuelles aides.
 Avantages fiscaux possibles pour équipements favorisant l’autonomie selon situations.

Comment bien choisir son audioprothésiste

 Proximité et disponibilité pour le suivi régulier.
 Essai comparatif de plusieurs modèles/marques quand c’est pertinent.
 Explications claires et écrites : audiogramme, objectifs, plan de réglages.
 Devis normalisé avec une proposition 100% Santé et, à part, les options classe II.
 Vérifiez ce qui est inclus 4 ans (rendez-vous, réparations, accessoires de base).
 Évaluez le confort et la compréhension dans le bruit pendant l’essai, pas seulement le volume.

Conseils pour mieux vivre avec une perte d’audition

 Informez votre entourage : parler face à face, articuler, éviter de crier.
 Préférez les lieux calmes, asseyez-vous dos au mur au restaurant.
 Utilisez les sous-titres et la liaison TV–appareil auditif.
 Entretenez vos appareils : nettoyage quotidien, filtres changés, rendez-vous de contrôle.
 Protégez votre audition restante : limite d’exposition au bruit, bouchons lors de bricolage/concerts.

À retenir

 Ne pas « attendre que ça passe » : plus on se fait appareiller tôt, plus l’adaptation est facile et plus on préserve la compréhension.
 La presbyacousie est fréquente et évolutive, mais les solutions actuelles (y compris 100% Santé) permettent souvent un réel confort d’écoute avec un reste à charge nul ou maîtrisé.
 Un parcours simple : médecin traitant → ORL → audioprothésiste → suivi et rééducation si besoin.

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