
31 mai : journée mondiale sans tabac
A l’occasion de la journée mondiale sans tabac, 31 mai, des millions de fumeurs tenteront de se passer de ce rituel qui rythme leur quotidien.
Couloir d’un hôpital © fotolia.fr
Le cancer frappe de plus en plus en France, 382.000 cas déclarés pour la seule France métropolitaine. Les taux de mortalité par cancer ont diminué de façon plus prononcée chez l’homme que chez la femme entre 1990 et 2018, selon un nouveau rapport de Santé publique France.
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En 2018, on estime à 382 000 le nombre de nouveaux cas de cancers en métropole (204 583 chez l’homme, 177 400 chez la femme) et à 157 400, le nombre de décès par cancer (89 621 chez l’homme, 67 800 chez la femme), selon l’agence sanitaire.
Mais l’incidence, c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas, tous cancers confondus, est stable chez l’homme (+0,1 % par an) alors qu’elle s’accroît chez la femme (+1,1% par an). En outre, "les taux de mortalité par cancer ont diminué de façon plus prononcée chez l’homme entre 1990 et 2018 (-1,8% par an en moyenne chez l’homme et -0,8% par chez la femme", selon le rapport qui analyse les tendances sur près de 30 ans.
Rançon du tabagisme, en termes de taux, "l’incidence (+5,3 % par an) et la mortalité (+3,5 % par an) du cancer du poumon enregistre la plus forte progression chez la femme". C’est l’évolution "la plus préoccupante", compte tenu du "pronostic sombre" de ce cancer.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes, avec près de 59 000 nouveaux cas et un peu plus de 12 000 décès annuels.
Le rapport pointe aussi l’augmentation du taux d’incidence du cancer du pancréas plus élevée chez les femmes (+3,8 % par an contre +2,7 % chez les hommes), et la hausse de la mortalité due à ce cancer chez elles (+1,2 % par an). Le taux de cas de cancer du foie diagnostiqués annuellement progresse également plus vite chez la femme (+3,5% contre +1,6 % par an chez l’homme).
La réduction de l’écart entre les sexes peut en partie s’expliquer par les consommations excessives d’alcool et de tabac, ainsi que les changements de comportements alimentaires et la fréquence croissante de l’obésité ou de l’hypertension artérielle, selon Santé publique France.
D’une façon générale, "on observe des situations plutôt défavorables, comme celles du cancer du poumon chez les femmes, du foie, du pancréas, du rein et du mélanome cutané", relève le spécialiste Gauthier Defossez. "Entre 2010 et 2018, le mélanome cutané est celui dont le nombre de cas diagnostiqués a le plus augmenté". Or, "85% sont attribuables aux UV naturels ou artificiels et considérés comme évitables", poursuit-il en plaidant pour l’éducation à la prévention dès l’enfance.