Préservation et gestion de nos forêts : un nouveau Plan d’action pour la préservation des sols forestiers

Les sols constituent le plus grand réservoir de carbone terrestre mondial. Dans le contexte du dérèglement climatique, il est plus que jamais vital de les protéger et de les entretenir pour conserver leur santé et leurs fonctionnalités. Le plan d’action pour leur préservation lancé ce jour s’inscrit donc dans cet objectif, fixant un cap pour l’horizon 2030 avec des mesures ambitieuses.

Ces mesures se déclinent en plusieurs objectifs et leviers d’actions transversaux.

AGIR pour maintenir les fonctionnalités des sols forestiers. Pour cela, des actions telles que la création d’un réseau national dédié à la mécanisation forestière et à la gestion durable des sols ou encore la définition de méthodes de travail telles que le maintien sur place de feuillage et de souches, sont engagées à horizon 2030. Des objectifs et des indicateurs mesurables sont établis pour assurer leur mise en œuvre. Ils permettront de conserver l’intégrité physique des sols forestiers, de maintenir leur fertilité chimique, de rétablir et d’améliorer leur fonction de puits de carbone, de préserver la biodiversité et leur rôle de régulation dans le cycle de l’eau.

CONNAITRE, MOBILISER, FORMER, ACCOMPAGNER, ENCADRER. Concrètement, ce plan va permettre d’améliorer notre connaissance des sols forestiers ; mobiliser le bois avec des pratiques et équipements à faible impact sur les sols ; former des référents sols forestiers ; sensibiliser les professionnels sur la gestion durable des sols forestiers ; encadrer les facteurs de pressions dans les textes d’orientation forestière, les réglementations et les outils contractuels.

Ce plan est le résultat d’un processus de deux ans, engagé à la suite des Assises de la forêt et du bois. Il a été construit en étroite collaboration avec les parties prenantes et les experts. Les instances nationales (Comité spécialisé gestion durable des forêts du Conseil supérieur de la forêt et du bois, Conseil national de la protection et de la nature, Comité national biodiversité) ont enrichi ce travail. Une consultation du public a également été menée au premier trimestre 2025 et a reflété une large expression en faveur de l’objectif de préservation des sols forestiers. Les retours témoignent des préoccupations et attentes partagées des citoyens à l’égard de la gestion durable des forêts et des services que celle-ci permet de procurer.

La forêt, avec la mer, est en effet l’un des principaux puits de carbone français. Elle couvre aujourd’hui près d’un tiers du territoire hexagonal et Corse, et les territoires d’Outre-mer comportent également une grande part de forêt. En bonne santé, nos sols forestiers rendent une multitude de services écosystémiques : production de bois, stockage de carbone, réservoir de biodiversité. Ils permettent la régulation du climat local et global, du cycle de l’eau, de la qualité de l’air, de l’érosion, des glissements de terrain, des maladies, des ravageurs.

Ce plan s’inscrit pleinement dans la feuille de route Forêt de la planification écologique, du Programme national de la forêt et du bois, de la Stratégie Nationale Biodiversité, de la Stratégie Nationale Bas Carbone et du Plan national d’adaptation au changement climatique. En définissant un cap et des mesures concrètes pour y parvenir, il répond à une prise en compte accrue aux niveaux international et européen des enjeux liés aux sols.

Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition Ecologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche a déclaré : "La forêt française est un puits de carbone essentiel de notre pays. Les sols forestiers constituent un capital naturel pour la résilience des forêts, dans le contexte de changement climatique et d’érosion de la biodiversité que nous connaissons tous. Garantir la fonctionnalité des sols forestiers est un enjeu crucial. C’est pourquoi je tenais à publier ce plan d’action pour la préservation des sols forestiers. Je tiens à saluer le travail réalisé, qui est l’aboutissement de deux ans de dialogue, d’échanges et de concertations, qui ont largement mobilisé l’ensemble des acteurs concernés. Ce plan répond de manière concertée aux attentes de la filière et des associations environnementales, dans le cadre d’une dynamique qui ne s’est pas démentie depuis les Assises de la forêt et du bois."