L’arrivée d’El Niño 2023 de fin novembre jusqu’en avril 2024 : un phénomène naturel, désormais fortement redouté avec le réchauffement climatique

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Le monde va assister au pic d’intensité, jamais connu jusqu’alors, du phénomène El Niño dans les prochaines semaines. Le réchauffement climatique en cause.

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Le monde va assister au pic d’intensité du phénomène El Niño dans les prochaines semaines, plus exactement entre fin novembre et début décembre. Cet événement cyclique et naturel a toujours des conséquences marquées sur la météo du continent américain, asiatique, australien et africain.

Tous les continents impactés

Mais ce El Niño 2023-2024 ne sera pas classique, il y a 75 à 85 % de chances pour qu’il s’agisse d’un phénomène « fort » selon la NOAA. L’anomalie de température de l’eau, signe d’El Niño, était de +1,6 °C en septembre. La perspective d’un super El Niño, avec un réchauffement de l’eau à +2 °C, reste possible mais avec seulement 3 chances sur 10, selon les dernières prévisions de la NOAA.

De l’eau encore plus chaude

Avec El Niño, chaque dixième de degré compte : un réchauffement de l’eau à +1,8 °C aura des conséquences bien plus fortes qu’un réchauffement à +1,5 °C. Mais, pour le moment, malgré les craintes et les prévisions alarmistes de ces derniers mois, El Niño 2023 n’atteint pas la puissance des plus forts enregistrés dans le passé : ceux de 1982-1983, 1997-1998 et 2015-2016.

Des chutes de neige records en Amérique du Nord

Les derniers hivers ont été terriblement neigeux en Amérique du Nord. Les chutes de neige sont supérieures à la moyenne pendant les hivers El Niño.

En bref, l’événement de cette année s’annonce fort, mais pas extrême selon la NOAA. Il faut tout de même préciser que, du côté du Bureau australien de la météorologie, les prévisions sont plus alarmantes : l’organisme prévoit un réchauffement de l’eau de +1,9 °C en novembre et +2,2 °C en janvier.

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Inondations records

L’inondation des côtes américaines due à l’élévation du niveau de la mer est une réalité pure et simple. C’est ce qu’on appelle les inondations à marée haute , et elles se distinguent des inondations causées par des vagues déferlantes ou des précipitations extrêmes. Aux États-Unis, les inondations à marée haute, mesurées par les marégraphes de la NOAA qui enregistrent en continu les niveaux d’eau environnants, se produisent aujourd’hui près de trois fois plus souvent qu’en 2000, et leur fréquence s’accélère le long de la plupart des sites de la côte de l’Atlantique et du Golfe. . Les inondations qui ne se produisaient auparavant que lors de grosses tempêtes se produisent désormais pour diverses raisons : une forte brise de terre, un ralentissement du Gulf Stream, un tourbillon hawaïen ou une marée de pleine lune. De plus, comme nous l’expliquons ci-dessous, ENSO (El Niño/oscillation australe, l’ensemble du système El Niño et La Niña) a un effet important sur les inondations côtières.

Des conséquences importantes sur la météo de quatre continents

Afin de visualiser en un coup d’œil les conséquences d’El Niño sur la météo de cet hiver dans l’hémisphère Nord, et sur la météo de cet été dans l’hémisphère Sud, la NOAA a publié une carte mondiale de ses effets.

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