La tête à l’envers : les Français, tout comme les Américains, craignent davantage l’inflation que le réchauffement climatique !

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Le réchauffement climatique est le problème mondial le plus important pour la majorité des nations, sauf pour les Français. Ces derniers placent l’inflation devant le réchauffement climatique, sacrés mangeurs d’escargots !

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Ay pays de la COP21, il existe des sondages qui font mal. Les Français seraient davantage concernés par la hausse des prix que par le changement climatique, pourtant identifié comme problème mondial majeur par la majorité des nations.

Réchauffement climatique, le problème mondial numéro 1

Epson dévoile les résultats de l’édition 2023 de son Baromètre sur la Réalité Climatique, qui a recueilli les opinions de plus de 30 000 personnes dans 39 pays afin de mieux comprendre les enjeux et attentes mondiales face au changement climatique. Les résultats de l’étude révèlent que de plus en plus de personnes citent le réchauffement climatique comme étant le principal problème mondial à résoudre, et considèrent les technologies comme un élément clé de la résolution de la crise climatique. À l’approche de la COP 28 aux Émirats Arabes Unis en novembre prochain, l’étude Epson se concentre également sur le point de vue unique de ceux nés depuis la première COP en 1995, en explorant leurs retours d’expérience et leurs besoins dans la lutte contre le changement climatique.

Problèmes majeurs mondiaux : les Français placent l’inflation devant le changement climatique
EPSON

Le Baromètre, qui en est à sa troisième édition annuelle, est dévoilé à l’heure où les preuves d’un changement climatique catastrophique se multiplient : les températures marines atteignant des records de chaleur, fonte du niveau des glaces de l’Arctique et de l’Antarctique, catastrophes climatiques extrêmes dans le monde entier… Ces événements de plus en plus néfastes sont susceptibles d’expliquer le fait que davantage de personnes (55 %) citent en premier le « changement climatique » comme étant le premier problème mondial, devant « la hausse des prix » (53 %), « la pauvreté » (37 %) et « les conflits » (23 %).

Yasunori Ogawa, président d’Epson monde, déclare : « Alors que l’impact négatif du changement climatique ne cesse de se manifester, nous devons plus que jamais comprendre les attitudes des individus face à ce phénomène. Epson s’engage à atteindre l’objectif 13 de développement durable des Nations Unies par le biais d’une action climatique positive - et à fournir des solutions qui améliorent la vie et contribuent à créer un monde meilleur. Le Baromètre sur la Réalité Climatique nous a permis d’aller à la rencontre des populations et des générations. Il nous donne un éclairage pertinent sur la manière dont le changement climatique transforme nos modes de vie, et sur la façon dont nous pouvons tous le combattre. Nous sommes convaincus qu’être à l’écoute des jeunes générations aidera les gouvernements, les communautés internationales et les entreprises à mieux orienter leurs actions positives pour soutenir ceux pour lesquels le changement climatique est une réalité depuis toujours.  »

La génération COP : l’optimisme des natifs de la crise climatique climatique

A moins de 50 jours de la 28e COP, Epson met en lumière les attitudes des personnes nées depuis la première édition en 1995. Agée de 29 ans ou moins, cette génération est celle de la COP (Gen COP). Ce sont des natifs du changement climatique qui ont vécu toute leur vie sous la menace d’événements météorologiques de plus en plus dévastateurs. Leurs expériences et leurs points de vue doivent être au cœur de solutions efficaces.

Bien qu’il puisse y avoir des différences régionales, le Baromètre sur la Réalité Climatique révèle que, à l’échelle mondiale, la Gen COP est la génération la plus optimiste (avec les 35-44 ans) - dont près de la moitié (49 %) pense que la crise climatique sera résolue de leur vivant. Un constat qui contraste avec les tranches d’âge des 45-54 et des 55 ans et plus, qui sont les moins optimistes avec 42 % et 32 % respectivement.

Les groupes qui se projettent dans les décennies à venir, soit pour eux-mêmes ou au travers de leurs enfants, sont les plus optimistes quant à notre capacité à résoudre la crise. Si la Gen COP est la tranche d’âge la plus optimiste, le groupe le plus optimiste de tous (55 %) est celui des parents d’enfants de moins de 18 ans, les « Papa et Maman » du monde.

En approfondissant cette comparaison, toutefois, il est clair que l’optimisme est source de résultats différents. Lorsqu’on demande à la Gen COP quelles sont les mesures positives pour le climat qu’elle prend déjà, ses réponses indiquent des niveaux d’action plus bas que la moyenne mondiale dans neuf des 14 catégories ; des niveaux d’action inférieurs à ceux des « Papa et Maman » dans 12 des 14 catégories.

Il y a probablement plusieurs raisons à cela. La Gen COP a grandi avec le sujet du réchauffement climatique et l’inquiétude grandissante pour l’environnement, tandis que les tranches d’âge plus élevées peuvent ressentir une plus grande volatilité au fil du temps. Il est également intéressant de constater que le Gen COP considère la « hausse des prix » comme un problème plus important que le « réchauffement climatique » (51 % contre 47 %), ce qui sous-entend peut-être qu’elle ne peut pas se permettre de choisir les options écoresponsables qui sont souvent plus chères.
Actions et inaction en matière de climat
Si les actions positives pour le climat sont de plus en plus nombreuses, certains groupes de répondants affirment qu’ils ne changeront pas leurs habitudes dans certains domaines clés. Par exemple, au niveau mondial, 38 % des personnes interrogées déclarent avoir déjà réduit la fréquence de leurs déplacements internationaux, qu’ils soient professionnels ou de loisir, et 30 % indiquent qu’elles ont l’intention de le faire. Cependant, près d’une personne sur six déclare : « Je ne ferai jamais cela » (17 %).

Cette réticence à limiter ses déplacements internationaux est nettement plus importante sur des marchés tels que Singapour, l’Espagne et le Royaume-Uni (21 %), le Japon et les Pays-Bas (22 %), le Canada et l’Allemagne (23 %), l’Australie et la Serbie (26 %) et Israël (31 %). À l’inverse, dans des pays tels que la Corée du Sud (9 %), la Chine (10 %), l’Egypte et la Turquie (11 %), le Maroc et les Émirats Arabes Unis (12 %), moins de personnes déclarent qu’elles ne réduiront jamais leurs déplacements internationaux.

Le fait de refuser et d’indiquer ne jamais faire une telle action est significatif, et ce davantage encore lorsque l’on observe les champs « d’inaction » cités par les répondants tels que « réduire la consommation de produits d’origine animale » (18 %), « boycotter les marques non respectueuses de l’environnement » (15 %) et « encourager les amis et les proches à se documenter sur la crise climatique » (10 %).

Ce refus d’agir s’explique par des facteurs complexes qui sont à la fois géographiques, culturels et économiques, mais également par la croyance en la capacité de l’humanité à résoudre le problème sans avoir recours à des actions individuelles.

Les nouvelles technologies à la rescousse

Les personnes interrogées dans le cadre du Baromètre voient les nouvelles technologies comme l’outil le plus efficace dans la lutte contre le réchauffement climatique. Lorsqu’on leur demande quelle est, selon eux, la chose la plus importante que les entreprises peuvent faire pour s’attaquer au problème, 48 % citent les investissements dans les technologies environnementales. Cette réponse est suivie de près par :

  • les améliorations en matière de recyclage et de réutilisation des produits (45 %),
  • la réduction de l’utilisation des ressources (28 %),
  • le fait d’encourager les salariés à participer à des actions en faveur de l’environnement (21 %),
  • la compensation de l’impact carbone et plastique (21 %).

Henning Ohlsson, directeur du développement durable chez Epson Europe, explique ainsi : « Le Baromètre sur la Réalité Climatique d’Epson garantit que toutes les opinions, y compris celles de la génération COP, souvent négligée, puissent être exprimées et entendues dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Il met en évidence des problèmes tels que la banalisation de la question climatique et le manque de ressources économiques comme autant de freins potentiels à l’action pour des millions de jeunes. Il nous prouve aussi que certaines personnes continuent d’ignorer les conséquences catastrophiques du changement climatique et qu’elles refusent, ou se sentent incapables, d’agir. Ces problèmes ne sont toutefois pas limités à des groupes spécifiques : ils constituent des défis pour nous tous. Si nous voulons résoudre la crise climatique, nous devons agir tous ensemble. Le Baromètre d’Epson montre également la voie à suivre, il y a une attente envers les entreprises pour qu’elles prennent en main la transition écologique. Epson considère les technologies comme un catalyseur, grâce à des produits conçus pour utiliser moins de ressources lors de leur production et leur utilisation, pour durer plus longtemps, pour être plus facilement réparables, réutilisables et recyclables. Ensemble, nous pouvons créer les solutions dont les individus ont besoin pour agir afin de limiter l’impact du changement climatique. »

Méthodologie de l’étude

L’étude a été réalisée par Censuswide sur un échantillon de population de 30 294 participants âgés de 16 ans et plus (pondéré par âge) sur 39 marchés. Les données ont été collectées du 13 au 25 juillet 2023. Censuswide emploie des membres de la Market Research Society et adhère à ses règles et à sa déontologie, basée sur les principes ESOMAR.

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