L’air du métro à Paris est au moins 3 fois davantage pollué que l’air de Paris en surface... Mais nous le savions déjà !

Pollution dans les transports en commun parisiens © Zurbains.com / stock.adobe.com

L’air du métro de Paris ultra pollué ? Il suffit de prendre le métro pour s’en rendre compte. L’Anses recommande de renforcer les actions pour améliorer la qualité de l’air dans les réseaux de métro.

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Métro : un air 3 fois plus pollué que dans les rues

Le taux de particules dans l’air est "en moyenne trois fois plus élevé que dans l’air extérieur urbain" constate l’Anses, en raison surtout du frottement avec les voies, notamment au freinage. Les poussières sont en outre remises régulièrement en suspension au passage des rames.

Des concentrations de particules plus importantes dans les enceintes ferroviaires qu’à l’extérieur

Les réseaux d’enceintes ferroviaires souterraines sont répartis dans 7 agglomérations urbaines (Paris, Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Rennes et Rouen). Le réseau francilien est de loin le plus important en France et l’un des plus fréquentés au monde. Depuis le début des années 2000, des mesures de la qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires en France ont mis en évidence des concentrations en particules en suspension dans l’air (PM10, PM2,5 en µg.m-3) en moyenne trois fois plus élevées que dans l’air extérieur urbain. Leur composition est cependant différente avec une teneur élevée en éléments métalliques, dont le fer en particulier, et également en carbone élémentaire et organique. Spécifique à l’activité ferroviaire souterraine, cette pollution est causée par l’usure des matériaux due au freinage des rames, par les contacts entre le matériel roulant et la voie ferrée ou encore par la remise en suspension des poussières du fait de la circulation des rames.

Des actions de prévention à poursuivre

L’Anses a actualisé son état de lieux des connaissances sur les effets sur la santé de l’exposition aux particules présentes dans l’air des enceintes ferroviaires souterraines réalisé dans son avis de 2015. Il ressort de son analyse que le corpus d’études reste trop limité pour pouvoir tirer des conclusions fermes sur de tels effets sanitaires. Toutefois, les données épidémiologiques et toxicologiques suggèrent la possibilité d’effets cardiorespiratoires compte tenu des modifications biologiques observées en lien avec l’inflammation, le stress oxydant et la fonction cardiaque autonome. Au vue de ces observations, l’Agence confirme la nécessité de réduire la pollution particulaire dans les enceintes ferroviaires souterraines et donc de poursuivre les actions en ce sens, comme le renouvellement des matériels roulants, l’utilisation de systèmes de freinage moins émissifs en particules ainsi que l’amélioration de la ventilation de ces enceintes.

De nouveaux indicateurs de suivi de la qualité de l’air

L’Agence propose des indicateurs permettant de caractériser la qualité de l’air dans ces environnements. « Les indicateurs proposés correspondent à des concentrations en particules en suspension (PM10 et PM2,5) à viser dans les enceintes ferroviaires souterraines. Ils ont été déterminés afin d’être applicables sur chaque réseau selon une durée caractéristique des trajets de leurs usagers. Le calcul de ces indicateurs intègre les expositions sur une journée dans différents environnements (à la maison, au travail et dans les transports) et les valeurs limites réglementaires ou les valeurs guides en concentrations journalières à ne pas dépasser, qui sont définies pour les particules de l’air ambiant. » explique Matteo Redaelli, coordonnateur de l’expertise à l’Anses.

Selon les autorités, la pollution de l’air est responsable de quelque 40.000 décès prématurés par an en France.

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