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A l’occasion de la journée mondiale sans tabac, 31 mai, des millions de fumeurs tenteront de se passer de ce rituel qui rythme leur quotidien.
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A l’occasion de la journée mondiale sans tabac, 31 mai, des millions de fumeurs tenteront de se passer de ce rituel qui rythme leur quotidien. En 2023, 27% des Français déclaraient fumer régulièrement des cigarettes, d’après l’eurobaromètre de la Commission européenne, publié en juin 2024, se plaçant ainsi au-dessus de la moyenne européenne (24%).
Le 31 mai est une date marquante dans le calendrier international, car elle est consacrée à la Journée mondiale sans tabac. Cette initiative, lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1987, vise à sensibiliser le public aux dangers du tabagisme et à promouvoir des politiques efficaces pour réduire l’usage du tabac à l’échelle mondiale.
En attendant, comment expliquer la persistance de cette addiction chez les Français ? Les spécialistes interrogés par franceinfo rappellent d’abord que le premier plan de prévention contre le tabac date "seulement" de 2014, soit dix ans après la ratification par la France de la convention de l’Organisation mondiale de la santé(Nouvelle fenêtre) (OMS) sur le sujet. "Ce premier plan a permis de faire baisser de 5 points de prévalence le tabagisme dans le pays, alors qu’il était très élevé", explique Anne Pasquereau, chargée d’études scientifiques au sein de Santé publique France. "Il y avait déjà eu des plans contre le cancer, mais pas spécifiques au tabac." Cette première avancée comportait un ensemble de mesures, comme le mois sans tabac ou l’accompagnement dans le sevrage tabagique, ainsi que le renforcement des dispositifs législatifs existants, dont la loi Evin, qui interdit toute publicité en faveur du tabac.
Chaque année, cette journée témoigne de l’engagement croissant des gouvernements, des organisations de santé et des individus dans la lutte contre le tabac. Le tabagisme est une cause majeure de décès évitables, et il est responsable de millions de morts chaque année. En plus des cancers, des maladies cardiovasculaires et des maladies respiratoires qu’il engendre, le tabagisme a également des conséquences néfastes sur la santé des non-fumeurs exposés à la fumée secondaire.
La Journée mondiale sans tabac est une occasion de réfléchir sur les effets dévastateurs de la consommation de tabac, mais aussi de célébrer les progrès réalisés dans la lutte contre cette addiction. De nombreux pays ont mis en place des lois strictes sur la vente de tabac, des campagnes de sensibilisation et des programmes d’aide au sevrage. Ces efforts ont permis de réduire le taux de tabagisme dans certaines populations, mais il reste encore beaucoup à faire.
Chaque année, l’OMS choisit un thème spécifique pour mettre en lumière des aspects particuliers de la lutte contre le tabac. Que ce soit pour attirer l’attention sur le tabagisme chez les jeunes, les effets de la publicité sur le tabac, ou encore les initiatives visant à protéger les non-fumeurs, ces thèmes sont essentiels pour mobiliser l’opinion publique et encourager le changement.
Par ailleurs, dans le bras de fer qui l’oppose aux autorités sanitaires, l’industrie du tabac poursuit son lobbying intense auprès des élus. En 2023, six entreprises du secteur ont déclaré avoir dépensé plus de 800 000 euros en personnel ou en sociétés de conseil pour influencer les élus, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé(Nouvelle fenêtre).
Les actions menées lors de cette journée varient d’un pays à l’autre. Des événements de sensibilisation sont organisés, des conférences et des ateliers sont tenus, et de nombreuses personnes choisissent de s’engager dans des campagnes de désobéissance civile en renonçant à fumer, même si cela n’est que temporaire. De plus, les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la diffusion des messages de prévention et dans le partage des témoignages de ceux qui ont décidé de quitter le tabac.
Il est important de rappeler que le soutien social et médical est essentiel pour ceux qui souhaitent arrêter de fumer. Les stratégies de sevrage, qui peuvent inclure des thérapies comportementales, des médicaments et des groupes de soutien, permettent d’augmenter significativement les chances de réussite. Ainsi, la Journée mondiale sans tabac ne se limite pas seulement à une journée de conscientisation, mais encourage également des actions concrètes et un soutien continu pour ceux qui luttent contre leur dépendance.
En conclusion, le 31 mai, la Journée mondiale sans tabac, est une opportunité précieuse pour éduquer le public, réduire la stigmatisation autour du tabagisme et offrir un soutien à ceux qui souhaitent arrêter. En concertant nos efforts, nous pouvons travailler ensemble pour bâtir un avenir sans tabac, améliorant ainsi la santé et le bien-être de générations à venir.
Si vous souffrez d’une addiction au tabac, si vous êtes en détresse ou si vous voulez aider une personne qui souffre d’addiction, il existe des services d’écoute anonymes et gratuits. Le numéro Tabac info service est joignable au 39 89 tous les jours de 8 heures à 20 heures. D’autres informations sont disponibles sur le site tabac-info-service.fr (Nouvelle fenêtre), un site de l’agence Santé publique France.
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