Essence, électricité, la France se saborde

© stock.adobe.com

Difficile d’accepter cette prise d’otages des Français de quelques grévistes en mal de hausse de salaire. Le droit de grève est une chose, la prise d’otages en est une autre.

Publié le

Vue des USA, la France est un pays sympathique, où les décisions économiques n’ont aucun sens. Une des toutes premières puissances nucléaires au monde se retrouve à acheter à prix d’or de l’électricité produite à partir de centrales à charbon. La pays de la COP24, si fière de ses résolutions, n’en tient aucune. "Dire aux autres ce qu’il faut faire et ne pas le faire soi-même", c’est que la France renvoi comme image aux observateurs étrangers. Cela n’a pas d’importance. La gloire passée de l’hexagone a été d’ores et déjà maintes fois bafouée. Le respect du droit de grève reste un pilier du pays. Après la débâcle du plan énergétique sur le nucléaire, quelques grévistes peuvent ainsi bloquer le pays en limitant l’accès aux carburants. L’admiration pour l’absence de prédominance de l’intérêt national au profit de quelques uns émerveillent encore nos pays voisins. Il n’y a qu’en France que cela reste possible.

Pénurie de carburants : la grève est reconduite et le mouvement s’étend

Alors qu’un tiers des stations-service françaises manquent d’au moins un carburant et que les files d’automobilistes s’allongent, le bras de fer se poursuit entre raffineries et syndicats. Chez TotalEnergies, la CGT a annoncé la poursuite de la grève au moins jusqu’à mardi et l’extension du mouvement à une quinzaine de stations-service.

Le respect du droit de grève, la prise en otages contre un bonus salariale

Le bras de fer se poursuit entre les raffineries et les syndicats. Deux responsables de la CGT ont indiqué que la grève, à l’origine des perturbations de l’approvisionnement des stations-service, des pénuries et des longues files d’attente, se poursuivait au moins jusqu’à mardi, et serait étendue à d’autres stations-service. Le mouvement social, long d’une dizaine de jours déjà, a pour objet une demande de revalorisation salariale.

En plus d’être reconduit, le mouvement est étendu à une quinzaine de stations-service autoroutières du réseau Argedis, filiale de TotalEnergies, rapporte l’AFP de sources syndicales. Elles seront toutes fermées mardi. Du côté des raffineries, la grève va se poursuivre sur le site de Normandie, près du Havre, dans le dépôt de carburants de Flandres, près de Dunkerque et à la « bio-raffinerie » de La Mède (Bouches-du-Rhône), a indiqué à l’AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité européen TotalEnergies.

Les Français monnayés contre des hausses de salaire

Toujours la même histoire, la grève prend parfois des tournures bien moins glorieuse. Il faut avoir du pouvoir de blocage du pays pour être mieux pays en France ? L’ouvrier d’une usine de boulons aura du mal à obtenir son augmentation de salaire, puisque son arrêt de travail ne bloquera aucun Français ? Ce n’est plus vraiment une grève, c’est du chantage. C’est toute la beauté passée du pays, tout est possible ici. La France a tout pour réussir, mais les Français ne veulent réussir que pour eux-mêmes, aux dépens des autres, la nation a volé en éclats depuis longtemps.

L’adresse originale de cet article est https://www.francetransactions.com/...

🔍 Avis & notations

Avis des lecteurs de Essence, électricité, la France se saborde :
Aucun avis
Aucun avis
👉 Votre note pour Essence, électricité, la France se saborde ? Je note Essence, électricité, la France se saborde

Un commentaire ? Votre avis, lancement d'un débat ? Question ?

💬 Réagir à cet article Essence, électricité, la (...) Publiez votre commentaire ou posez votre question...