Intelligence artificielle OpenIA : Dall-e, MidJourney, OpenChat-GPT, Jasper... Les plaintes vont se multiplier, les droits d’auteur non respectés

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L’engouement pour les récentes évolutions des modèles OpenIA et autres moteurs d’inférences soulèvent de nombreuses violations de droits d’auteur : leur base de connaissances exploite les données publiées sur Internet, sans toutefois respecter les droits s’y référant.

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OpenIA : Apprendre est une chose, restituer pour rediffuser une autre...

Aux USA, les moteurs d’OpenIA tels que Dall-e, StabilityAI ou encore MidJourney, permettant de créer des images de "tableaux" inspirées de peintres connus, ou d’images à partir d’une simple description textuelle. Ces fonctionnalités sont attaquées en justice pour non respect des droits d’auteur. Dans les faits, les moteurs d’IA n’inventeraient rien réellement, au grand damne des fans de technologie. Les moteurs d’IA actuels se basent sur une base de connaissances contenant des milliers voire des millions d’occurrences selon les thèmes, puis génèrent des réponses en respectant des règles, issue de leur base de règles, elle-même mises à jour par l’expérience des réponses et réactions fournies. Ces machines à apprendre ne sont pas de véritables sources de création. Et ce point n’est pas limité aux arts graphiques. Même dans les versions chat, il n’est pas rare de repérer des textes de réponses repris de publications Web, datées de 2021 (date de prise en compte par OpenChat GPT par exemple). Là encore, les sources n’étant pas citées, ces plagiats peuvent faire de l’objet de poursuites en justice. Ces moteurs d’IA ne seraient au final que des moteur de recherches, modifiant les réponses, sous forme d’une moyenne, d’une tendance, bien loin d’être une réelle intelligence créatrice. Certains font remarquer que le souci est similaire pour les humains, il est parfois bien difficile d’identifier la part de création par rapport à une transposition de l’existant. La justice existe pour cela, afin de juger la différence, entre la création et le plagiat. Pas de raison donc pour que la justice n’ait pas son mot à dire avec l’openIA.

OpenIA : du plagiat produit industriellement ?

Si les systèmes IA apparaissent comme bluffant aux yeux des utilisateurs, à l’instar du très médiatisé OpenChat GPT. C’est avant tout que ce tour de passe-passe fonctionne bien. La présentation même des textes des réponses, sous forme d’une écriture effectuée en temps réel n’est qu’une astuce de programmation afin de rendre l’interface plus "humaine", comme si les phrases étaient construites mot par mot. C’est bien là tout l’enjeu de cette "intelligence artificielle", faire croire à un comportement humain. Le phantasme existant parmi la population renvoie à nos propres craintes que l’homme soit capable de créer un jour un système plus intelligent que lui-même. Nous en sommes même pas au balbutiement. Les systèmes IA actuels ne font preuve d’aucune réelle intelligence, mais juste de capacités d’apprentissage, de reproductions et de restitutions. La compréhension réelle des choses, faire preuve d’abstraction, de projection et de proposition de nouvelles solutions, non connue à ce jour, non encore publiée, n’existe pas encore pour le grand public.

OpenIA : les poursuites en justice arrivent

Un article dans ABC News liste les différentes actions engagées en justice à l’encontre des différents éditeurs de plateformes à base d’openIA. Ainsi, en 2023, deux nouvelles poursuites judiciaires – une cette semaine du géant de la photographie Getty Images basé à Seattle – visent des services de génération d’images populaires pour avoir prétendument copié et traité des millions d’images protégées par le droit d’auteur sans licence. Getty a déclaré avoir engagé une procédure judiciaire devant la Haute Cour de justice de Londres contre Stability AI – le fabricant de Stable Diffusion – pour violation des droits de propriété intellectuelle au profit des intérêts commerciaux de la startup basée à Londres.
Un autre procès intenté devant un tribunal fédéral américain à San Francisco décrit les générateurs d’images IA comme des "outils de collage du 21e siècle qui violent les droits de millions d’artistes". Le procès, déposé le 13 janvier par trois artistes qui travaillent au nom d’autres comme eux, désigne également Stability AI comme défendeur, ainsi que la startup de générateur d’images basée à San Francisco Midjourney et la galerie en ligne DeviantArt.
Le procès allègue que les images générées par l’IA « sont en concurrence sur le marché avec les images originales. Jusqu’à présent, lorsqu’un acheteur cherche une nouvelle image "dans le style" d’un artiste donné, il doit payer pour commander ou licencier une image originale de cet artiste.
Les entreprises qui fournissent des services de génération d’images facturent généralement des frais aux utilisateurs. Après un essai gratuit de Midjourney via l’application de chat Discord, par exemple, les utilisateurs doivent acheter un abonnement qui commence à 10 $ par mois ou jusqu’à 600 $ par an pour les abonnements d’entreprise. La startup OpenAI facture également l’utilisation de son générateur d’images DALL-E, et StabilityAI propose un service payant appelé DreamStudio.
Dans une interview accordée en décembre à l’Associated Press, avant que les poursuites ne soient intentées, le PDG de Midjourney, David Holz, a décrit son service de création d’images comme "un peu comme un moteur de recherche" tirant une large bande d’images sur Internet. Il a comparé les préoccupations relatives au droit d’auteur concernant la technologie avec la façon dont ces lois se sont adaptées à la créativité humaine.
Ils soulèvent également des inquiétudes plus larges quant à la propension des outils d’IA à amplifier la désinformation ou à causer d’autres dommages.

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